Bouzard
Dans le dernier numéro de So Foot, j’ai bien aimé le gonzo reportage sur les coulisses des émissions dominicales de football. Mais si j’achète ce magazine, c’est aussi pour lire la bande dessinée mensuelle du Bouzard.
Pourquoi j’aime Guillaume Bouzard ? Parce qu’il dessine super bien, qu’il est très con et complètement mégalomane. La meilleur illustration : le diptyque The autobiography of me too et The autobiography of me too two paru dans la collection Centripète des Requins Marteaux.
Fausse autobiographie, autofiction pleine de dérision, cette
série joue avec les lois du genre. Dans ces albums aux belles couvertures
toilées, Bouzard développe un univers à la fois exubérant et ancré dans une
réalité que l’on imagine pas si éloignée. Le livre se compose de courtes histoires,
à la narration enlevée, déjà parues en feuilleton dans le Psikopat (ça place le
bonhomme) et dans lesquelles on croise des discussions
de bistrot, des vide greniers, des mycoses entre les orteils, Ramon, des cons
de chiens et du punk rock… Lors de la lecture, jouissive, on ne peut s’empêcher
de penser : « Ha Ha ! Trop con ce Bouzard ! »
Grâce à Bouzard, apprenez le
processus ultra-secret du transfert de capacité de création (page 94) dans le
dernier numéro de Ferraille illustré (dans tous les bon kiosques).